GÉROME René

Activité : Luthier

Période : 1920 - 1967

Instruments fabriqués : Guitares, mandolines, banjos, ukulélés, balalaïkas...

Biographie : René Gérôme est né le 16 juillet 1884 dans le quinzième arrondissement à Paris. Son père Louis Eugène Gérôme, né en 1857 à Mattaincourt, village voisin de Mirecourt, est facteur d'orgues et sa mère, Marie Émélie Cuny, est couturière. René a une soeur aînée, Marie Louise, qui décède en bas âge et deux frères cadets, Georges et Charles. En 1892, Louis Eugène Gérôme quitte Paris et crée à Mattaincourt un atelier entièrement consacré à la fabrication de mandolines napolitaines. Cet instrument est alors très en vogue et l'atelier compte jusqu'à vingt ouvriers au début du XXe siècle. Les trois fils, René, Georges et Charles travaillent avec leur père.
Pendant la première guerre mondiale, René est mobilisé. Musicien depuis l'enfance  – il a fait partie de l'harmonie puis a appris le violon et la clarinette -  il est tout d'abord brancardier puis chef de musique à Mostaganem en Algérie.
Après guerre, René travaille d'abord chez (ou pour ?) Laberte, une des grandes maisons de production de Mirecourt où il est spécialisé dans les décors de mandoline puis chez L'Huillier, fabricant de mécaniques pour instruments de musique. C'est son frère Georges qui poursuit l'activité à l'atelier de Mattaincourt. 
En 1920, René s'installe à son compte à Mirecourt, Quai Lebreuil. Il marque l'histoire de l'atelier en créant de nouveaux modèles correspondant aux besoins des musiciens et à l'évolution des styles de musique jouées : mandoline plates, mandolines à double tables, banjo, guitares jazz, folk et hawaïenne, ukulélé et balalaïka.  Il propose un choix varié de décorations et marqueterie. Son caractère inventif contribue à l'essor de la production de l'atelier. Il perfectionne les processus de fabrication. 
Ses quatre fils, André, René, Roger et Lucien participent au développement de l'atelier à partir des années 1930. Au début des années 1950, l'atelier produit jusqu'à 1 000 mandolines et 900 guitares par an. La production est distribuée dans toute la France et à l'Etranger, par l'intermédiaire de revendeurs comme les parisiens, Hohner et Paul Beuscher par exemple. Ce système de commercialisation se prolonge jusqu'en 1967. A 82 ans, René Gérôme cède alors l'affaire à trois de ses fils, André, René et Lucien, qui produisent désormais sous l'étiquette « Frères Gérôme ». René Gérôme décède à Mirecourt le 17 janvier 1968.

Source de la notice : musée de Mirecourt