La collection

Histoire de la collection

Des dons à l'origine de la création de la collection (1973 - 1983) 

Jacques Bernard réunit 59 instruments de musique à cordes, des accessoires, des outils, des ouvrages et de l'iconographie grâce aux dons consentis par ses confrères et les familles de luthiers. On remarque déjà la volonté d'étendre la collection du musée aux objets qui vont permettre de valoriser les métiers de luthier et d'archetier, partant du processus de fabrication jusqu'à la commercialisation. 


Violon
François Hippolyte Caussin, 1830, Mirecourt (n°1977.1.1) © Musée de Mirecourt, A.-S. Trivin




Tableau de chevalets 
Aubert Lutherie, vers 1973, Mirecourt (n° 1973.13.2) © Musée de Mirecourt, C. Philippot 

PROMIFI, l'association à l'origine des premiers achats (1984 - 1990)

A partir de 1984, la politique d'acquisition s'oriente vers les objets témoins de la production manufacturière et de la facture d'instruments de musique mécanique. En 1987, le premier achat pour la collection est enregistré, il s'agit d'un orgue de salon de Thimoté Claude. 
En 1989, le classement du musée implique un accompagnement de l'État (contrôle et aide au développement des projets) et, entre autres, cela permet que les achats puissent être subventionnés par le fonds régional d'acquisition pour les musées  (FRAM) après avis favorable du Conseil artistique des musées classés et contrôlés. Ainsi en 1989, sept instruments de musique mécanique sont achetés avec l'aide du FRAM. 

Orgue de salon
Thimoté Claude, vers 1840 , Mirecourt, (n°1987.1.1) © Musée de Mirecourt, C. Philippot 

Une politique d'achat ambitieuse promue par la collectivité (1991 – 2001) 

Dans la dynamique du projet de création d'un bâtiment musée, les moyens apportés par la collectivité permettent une politique d'acquisition plus ambitieuse. Citons quelques achats majeurs : l'orgue de salon Remy et Grobert, la contrebasse d'Auguste Bernardel, les violoncelles d'Auguste Darte, d'Augustin Claudot, d'Amédée Dieudonné, de Didier Nicolas et de François Pillement, l'alto de Nicolas Lupot, les violons de Jean-Baptiste Vuillaume, de François Chanot, de Max Millant, et d'Honoré Derazey, ainsi qu'un bel ensemble de guitares romantiques et le portrait de Nicolas Lupot peint Henriette Lorimier.
Seuls les achats les plus onéreux sont présentés pour avis au Conseil artistique des musées de France. Ils donnent lieu pour la plupart à des avis favorables et permettent à la ville de Mirecourt de bénéficier de subventions FRAM. 
De nombreux dons complètent ces achats, ils concernent aussi bien des instruments avec notamment quelques très beaux archets d'Étienne et Louis Simon Pajeot et permettent surtout d'enrichir le fonds socio technique. Les premiers dons de dentelles et broderies sont enregistrés en 1991.



Portrait de Nicolas Lupot
Henriette Lorimier, 1808, Paris (n°1994.6.1) © Musée de Mirecourt, G. Abegg



Violon
Jean Baptiste Vuillaume, 1855, Paris (n° 1998.14.1) © Musée de Mirecourt, C. Philippot 






Guitares romantiques
De gauche à droite : Beau (n°1995.14.1), Petitjean (n°1997.19.2), Perrin (n°1996.6.2), vers 1820, Mirecourt, © Musée de Mirecourt, C. Philippot





Archet de violon
Etienne Pajeot, Mirecourt, vers 1820, Mirecourt (n° 1999.11.2) © Musée de Mirecourt, A-S Trivin





Établi et outils
Jean Jacques Millant, archetier, entre 1951 et 1994, Paris (n° 1998.7.0) © Musée de Mirecourt, C. Philippot 

 

Une politique d'acquisition à budget plus contraint (2002 - 2018)

Depuis 2002, dans le cadre d'un budget beaucoup plus contraint, le musée poursuit sa politique d'enrichissement des collections et les acquisitions (dons ou achats).  
Notons quelques-uns des achats complétant le fonds instrumental : la contrebasse Thibouville-Lamy, l'alto de Georges Félix Remy, les violons d'Olivier Pont, d'Antoine Anciaume, de Nicolas Vuillaume, de Jean Bauer, de Georges Apparut et de François Delprato, l'archet de Nicolas Voirin, le quatuor de violes de Pierre Claudot, la viole d'amour de René Bazin,  la nickelharpa et son archet de Jean-Claude Condi, les guitares romantiques de Charles-Joseph Marchal, de Coffe-Goguette, de Thibouville-Lamy et de Roudhloff-Mauchand et, pour le fonds socio technique, l'achat de l'ensemble « Atelier Gérôme » en 2009 et quelques dons: les violoncelles de Pierre Louvet et d'André Coinus, les violons de Nicolas Mathieu, d'Eugène Maucotel, de Georges Lotte, d'Eugène Guinot, de René Jacquemin (2) et de Marc Laberte (2), les archets de Charles Louis Bazin (2) et de Georges Barjonnet. 

 

Archet de violon
Charles Louis Bazin, vers 1930, Mirecourt (n°2005.6.2) © Musée de Mirecourt, C. Philippot 





Violon
René Jacquemin, vers 1920, Mirecourt (n° 2010.2.1) © Musée de Mirecourt, A.-S. Trivin 




Violon
François Delprato, entre 1930 et 1940, Mirecourt (n° 2015.3.1) © Musée de Mirecourt, A.-S. Trivin 




Violon électrique
Olivier Pont, 2005, Dinan (n° 2005.3.1) © Musée de Mirecourt, C. Philippot 




Violoncelle
André Coinus, 1925, Mirecourt (n°2012.1.1) © Musée de Mirecourt, A.-S. Trivin 




Contrebasse
Manufacture Thibouville, vers 1900, Mirecourt (n° 2011.2.1) © Musée de Mirecourt, C. Philippot 




Quatuor de violes
Pierre Claudot, de 1967 à 1973, Dijon (n° 2011.1.1 à 2011.1.4) © Musée de Mirecourt, C. Philippot 




Guitare
Charles Joseph Marchal, vers 1800, Mirecourt (n° 2009.2.1) © Musée de Mirecourt, C. Philippot
 



Portrait du guitariste Matthéo Carcassi
Jules David, vers 1830, Paris (n° 2011.5.1) © Musée de Mirecourt, A.-S. Trivin




Guitare jazz
René Gérôme, 1947, Mirecourt (n° 2004.3.1) © Musée de Mirecourt, C. Philippot 




Guitare
Christophe Leduc, 2000, Thionville (n° 2005.4.1) © Musée de Mirecourt, C. Philippot 




Atelier Gérôme
2009, Mirecourt (n°2010.6.0) © Musée de Mirecourt, C. Philippot 




Fer à marquer Bazin
Mirecourt, non daté (n° 2006.1.1) © Musée de Mirecourt, C. Philippot 




Moules, contre-moules et vis à tabler
Marius Didier, entre 1925 et 1955, Mattaincourt (n° 2010.4.0) © Musée de Mirecourt, A.-S. Trivin


 

Le projet scientifique et culturel (2018 – 2023) définit la nouvelle politique d'acquisition du musée 

La politique d'acquisition du musée de Mirecourt doit être raisonnée au regard de critères et de procédures car l'entrée de nouveaux objets au musée implique des coûts de gestion, de conservation et d'étude. La sélection des acquisitions est étroitement liée aux priorités définies dans le cadre du projet scientifique et culturel et, dans le cas des acquisitions à titre onéreux, du budget que la collectivité est prête à mobiliser. 
Les acquisitions sont en outre encadrées légalement par le Code du patrimoine. Ainsi tout projet d'acquisition, par don comme par achat, est examiné par la Commission scientifique régionale d'acquisition des musées de France. Les objets acquis sont inscrits à l'inventaire du musée. Ils deviennent dès lors inaliénables et imprescriptibles, propriété de la Ville de Mirecourt (1973 – 2016) puis de la Communauté de communes Mirecourt – Dompaire depuis 2017. 

Durant la période 2018 – 2023, la politique d'acquisition du musée de Mirecourt devrait répondre à quatre objectifs :
  • combler certaines lacunes de la collection du musée, notamment les instruments à cordes fabriqués à Mirecourt ou en France au XVIIIe siècle
  • développer les acquisitions d'instruments anciens ou reconstitués pour pouvoir resituer l'émergence du violon, de l'archet, de la guitare et plus généralement de la facture instrumentale à cordes (archéologie musicale) ;
  • construire le patrimoine de la facture instrumentale de demain : acquérir des instruments fabriqués aujourd'hui ;
  • acquerir des instruments ou des objets en fonction du programme des expositions.



Violon
Chevrier, Mirecourt, vers 1780 (n°2019.1.1) © Musée de Mirecourt, A.-S. Trivin






Guitare
Pierre-René Lacote, Paris, 1837 (n°2021.1.1.), fabriquée par Jean-Joseph Coffe à Mirecourt en 1836 © Musée de Mirecourt, E. P. Hofmann





Violon
Jean-Joseph Breton, Mirecourt, 1804 (n° 2022.2.1) ©  Musée de Mirecourt, A.-S. Trivin


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